Le 25 Mars 2018, Moussa Tchangari, Ali Idrissa, Nouhou Arzika et Lirwana Abdourhamane ont été arrêtés pour avoir appelé à une journée de mobilisation appelant à l’abrogation de la loi de finances 2018, dénoncée comme antisociale et injuste. S’appliquant depuis janvier 2018, cette loi favorise l’installation des transnationales au Niger alors que les citoyens sont de plus en plus soumis à une pression fiscale qui les précarise.
La manifestation, faisant suite à plusieurs autres qui se sont toujours déroulées dans le calme et sans aucune violence, a été interdite pour raisons de sécurité.
Moussa Tchangari, Ali Idrissa, Nouhou Arzika, Lirwana Abdourhamane, bien que n’ayant pas participé à la marche, restent incarcérés et sont accusés d’avoir organisé cette manifestation, de complicité d’acte de violence, d’agression et de destruction de biens publics. Cette arrestation marque une nouvelle étape de la dérive autoritaire du gouvernement nigérien, entre autres par la violation de certains droits fondamentaux et par le refus d’écouter la voix du peuple nigérien.
Nous appellons à la libération de Moussa Tchangari, d’Ali Idrissa, de Nouhou Arzika, et de Lirwana Abdourhamane, et à l’abandon de toutes les charges pesant contre eux.