Quand :
29 mars 2018 @ 18 h 30 min
2018-03-29T18:30:00+02:00
2018-03-29T18:45:00+02:00
Où :
CICP
21ter rue Voltaire 75011 Paris

En ce mois de mars, l’apéro politique du CICP s’articule autour de la journée internationale dédiée aux luttes pour les droits des femmes. Nous parlerons plus particulièrement de celles qui, durant leur parcours, ont engagé un projet migratoire, sont parties en exil, ou sont étrangères dans le pays dans lequel elles résident.

Car l’on parle encore aujourd’hui des « migrants » au masculin neutre comme si l’on prenait en compte toute la population en exil. Or, dans les discours politiques, humanitaires, académiques et même militants, on continue d’invisibiliser de nombreuses femmes et leurs luttes pour la liberté de circulation. On invisibilise aussi le fait que les politiques migratoires sont impactées par les rapports de genre et peuvent avoir des effets différents sur les femmes et les hommes en migration. Une approche féministe nous paraît alors indispensable pour parler « femmes et migrations ».

Pour cet apéro politique, Irène Ansari de la Ligue des Femmes iraniennes pour la Démocratie (LFID) nous parlera de la lutte de son association qui, depuis plus de 20 ans, accompagne des femmes persanophones pour les aider à faire valoir leurs droits en France et du réseau Actions et droits des femmes exilées et migrantes (ADFEM). Elsa Tyszler, sociologue et militante du réseau Migreurop évoquera le cas des femmes à la frontière maroco-espagnole et de l’importance d’intégrer le prisme du genre dans l’analyse des politiques migratoires et de leurs effets. Le collectif Les lesbiennes dépassent les frontières nous parlera de l’initiative solidaire et politique auprès des lesbiennes exilées en France qu’elles mènent depuis 2011.

A chaque questionnement répond un angle de compréhension d’une réalité nécessairement diverse, plurielle. Néanmoins, ce que les parcours des femmes migrantes, exilées, réfugiées disent des violences sexistes et des politiques migratoires, doit non seulement être analysé et dénoncé, mais aussi intensifier la solidarité avec elles.